Vitrail réalisé pour une porte de salle de bain
Vitrail en dalle de verre sculptées. Réalisé en 2012
Sculpture en dalle de verre
Sculpture en dalle de verre.
Exposée au salon Résonance, Strasbourg, du 7 au 11 Novembre 2014.
Salon Européen des métiers d'Art.
Raoul Deniau.
LES RACINES DU GRAND LOUVRE
vitrail d'environ 1.6 m², créé en 1988 .
C'est à l'époque de l'ouverture du chantier dit de la pyramide du Louvre qu'est venue cette imagination: Les bâtiments du Louvre, bien reconnaissables, apparaissent aux premières lueurs de l'aube. Et des profondeurs éventrées du vieux Paris, monte une grappe de cristaux illuminés de l'intérieur par la lumière qui vient du fond. Les têtes de ces grands cristaux sont de formes pyramidales, et ce sont elles qui apparaissent maintenant à la surface. La grande, au centre et les quatre petites aux quatre coins d'un losange équilatéral. Image du renouveau dans la cour du vieux roi, et de tous les surgissements du neuf à partir des profondeurs.
Entre vitrail et claustra, une autre déclinaison de la dalle de verre et du vitrail:
Ici en insertion dans une grille d'accès à un immeuble parisien.
Création du vitrail en Janvier 2013. Conception: Raoul DENIAU - Architecte - contact: rdeniau@dbmail.com
Les dalles de verre font oublier la fonction protectrice de la grille.
Et celle-ci devient ornementale.
Son aspect varie suivant l'origine de la source de lumière:
- Le soir, ce sont les lumières du hall en arrière plan qui illuminent la grille et accueillent avec chaleur le visiteur ou l'habitant.
- En journée, c'est la lumière naturelle du jour qui, même par temps gris, fait pénétrer les couleurs des dalles de verre jusque dans l'intérieur du hall.
Les habitants ne se sentent pas enfermés derrière une grille mais protégés par un filtre laissant passer l'air et la lumière.
Dalles de verre en insertion dans grille ornementale porte entrée d'immeuble
Vitrail-sculpture en semi-séparation: Le poisson-samourai.
On connaissait déjà les ”poisson-mandarins” aux couleurs éclatantes et nobles, mais voici un autre combattant magnifique: Le poisson-samouraï. Inventé pour garder l’entrée d’une maison bretonne, en bord de mer...
De telles voûtes de passages et autres semi-séparations sont réalisées sur mesure en fer forgé et dalles de verre sculptées . On peut aussi créer avec la même technique, des portes coulissantes ou articulées. Effet garanti !
TAILLE HIVERNALE EN CHAMPAGNE
0.60m x 0.80m. Réalisation vers 1995 pour un producteur de “Champagne”
Ce petit vitrail évoque la silhouette de Dom Pérignon ; le moine qui inventa ce vin pétillant vers 1700.
On le voit, taillant sa vigne ,les pieds dans la neige . Travail ingrat peu souvent célébré. L’image des vendanges est préférée.
Pourtant ce ciel sombre et chargé valorise encore la lumière aveuglante qui vient du sol immaculé.
AU-DELA
1.60 m x 1 m réalisation en 1978
Voici une allée de vieux arbres dont les branches forment comme une voute de cathédrale. Là où nous sommes, les feuilles sont denses et d’un vert intense. Sans doute l’été commençant. Puis la saison s’avance. Quelques feuillent virent au jaune. Bientôt l’Automne. Les feuilles se parent de chaudes couleurs, jaunes, oranges et rouges, pour se faire regretter. Maintenant elles vont s’espacer, laissant entrer la lumière sous la voute. Quand on ne verra plus que le squelette des arbres, la lumière entrera librement. Alors l’oiseau pourra s’envoler vers elle, laissant sur le chemin, son ombre.
On peut voir ce vitrail à la chapelle St Roch de Noailhac sur le chemin des pèlerins de St Jacques de Compostelle en Aveyron. C’est une oeuvre non-figurative toute simple, pour une méditation incertaine sur le temps et l’éternité : la relation mouvante entre deux modes d’être qui coexistent et s’engendrent mutuellement. Je l’ai exprimé par la relation entre le rayonnement et le mouvement.
Ainsi, ce vitrail, placé dans une chapelle chrétienne, peut dire quelque chose du mystère du Créateur et de la création. Placé dans un temple bouddhique, il aurait pu exprimer quelque peu le Nirvana et le Samsara. Ce n’est qu’un support visuel pour l’esprit qui médite, une sorte de miroir.
LE FILS DE L’HOMME A LA CROISEE DES ENERGIES DIVINES
Un crucifix sans croix, c’est rare mais pas unique. Ce genre d’image montre qu’on s’interroge au-delà de la réalité historique des témoins oculaires et de la théâtralisation liturgique qu’en font les églises. Ce genre d’image semi-figurative donne à voir ce qui reste invisible ,mais dont parle très bien l’Evangile de St Jean. C’est une méditation théologique sur la relation du Christ avec son dieu-père, au paroxysme de son sacrifice.
Une méditation. Pas un traité de théologie spéculative. Mais dans ce genre d’approche des Mystères ,la raison est-elle vraiment mieux placée que l’art ?
PREMIER VITRAIL
Je me bornerai donc à attirer l’attention sur certains détails significatifs de cette image de verre:
S’il n’y a pas de croix, il y a cependant deux mains dorées qui soutiennent ou maintiennent le supplicié les bras en croix. Ces mains se prolongent par des bras qui remontent au centre rayonnant, sans visage, qui occupe toute la surface du vitrail.
Tout en haut, le rayonnement esquisse des êtres ailés, adorateurs du centre dont ils émanent, sortes de chérubins qui apparaissent dans les visions du prophète Ezéchiel. Plus le regard descend, plus il voit ces figures se déformer comme des nuages. Le rayonnement continue cependant, s’allongeant jusqu’aux mains dorées ; puis, jusqu’au bas du vitrail où il commence à esquisser à nouveau des formes imprécises. Enfin, tout en bas, c’est un autre être ailé qui se forme. Sorte de dragon dont la gueule ouverte veut engloutir le Fils de l’homme (telle la vision de l’Apocalypse au chapitre 12)
Plus le rayonnement s’écarte de son centre plus les couleurs se refroidissent passant des jaunes orangés aux verts pour se perdent dans les bleus sombres autour du dragon qui rage dans la partie intérieure.
Quant au Fils de l’homme, il est le seul visage qu’il nous soit donné de voir de la divinité .
On peut voir ce vitrail à la chapelle St Roch de Noailhac en Aveyron sur le chemin des pèlerins de st Jacques de Compostelle.
DEUXIEME VITRAIL
Ce vitrail éclaire un lieu de recueillement privé dans les Pyrénées orientales Sa forme et sa grandeur a permis une meilleure exposition du thème du Fils de l’homme qui est ici accompagné de son versant féminin. Si le Fils de l’homme est bien la quintessence de ce que l’humain peut devenir (voir Evangile de St Jean III ,1-13) l’élément féminin n’y est pas étranger, avec ses propres particularités. De même, la forme de ce vitrail le permettant, on a pu développer la visualisation de l’écartèlement auquel est soumis le Fils de l’homme par les énergies divines multidirectionnelles provenant d’En-Haut, d’en-bas et même de gauche et de droite dans le concret de la vie. Ce crucifiement-écartèlement, est un constat de tous les temps (voir le livre de Job en entier) .C’est constitutif de la condition humaine. C’est même le creuset de réalisation du Fils de l’homme.
On rejoint là toute le problématique des deux natures du Christ, qui a fait carburer tant de cerveaux, occupé tant de conciles et provoqué bien des schismes et autres hérésies...
Dans le “dialogue avec Nicodème” (déjà cité :Jean III ,1-13) on voit bien que la nature humaine peut et doit devenir sur-naturelle en” renaissant d’eau et d’Esprit” . Ce qui est tout autre chose qu’un simple rite baptismal. Pour résumer : Le” Fils de l’Homme” est l’avenir de l’homme - et de la femme –” Deo concedente” , comme disaient les alchimistes.
Dans le présent vitrail, l’écartèlement est imagé par des bras angéliques tirant vers le haut tandis que des forces mortelles et diaboliques voudraient entrainer vers le bas dans un ciel inversé et blafard. Des tensions plus terrestres viennent de droite et de gauche, instinctives, inconscientes, collectives de toutes sortes. Concrètement dans la vie ,cet état d’écartèlement peut être aussi provoqué par un conflit de devoir, Une perte des repères, une dépression.
Avec effondrement du tonus, fuite d’énergie, écroulement des anciennes certitudes.Et pourtant cet état terrible à vivre peut être la condition d’une re-naissance . Il n’y a pas de renaissance possible si une forme de mort n’a pas été vécue avant.
Il y a encore beaucoup à comprendre sur ce thème du Fils de l’homme. Ce sera peut-être l’occasion de méditer un autre vitrail encore en gestation ...
DEBUSSY 1
vitrail d’1 m² réalisé en 2001 pour éclairer un piano.
C’est tout à fait intéressant pour un artiste créateur d’images, de travailler d’après une oeuvre musicale .
On est alors dans la sensation et le sentiment, l’ambiance . Ici, il s’agit donc de l’oeuvre pour Piano de De Bussy “ Jardin sous la pluie”, bien sûr, gouttes de lumière, ondes et reflets . Mais pas seulement cela. Il y a chez ce compositeur une contemplation recueillie des accords et de leurs résonnances ,qui resemble à notre propre contemplation des accords de couleurs . A notre étonnement renouvelé de leur valorisation mutuelle.